S'inquiéter, se faire du souci, avoir peur, douter... sont des phénomènes normaux et nous sommes tous-tes plus ou moins anxieux. Cet état nous permet de nous préparer, d'anticiper, de prévoir, de nous organiser, de nous protéger.

Mais il se peut que cette anxiété devienne persistante et envahissante et prenne la forme d'une inquiétude permanente, de peurs irraisonnées qui poussent à imaginer que le pire peut arriver de doutes qui deviennent des certitudes etc... 

L'anxiété devient alors un trouble anxieux car elle a un réel impact sur le quotidien, que ce soit au niveau personnel, professionnel, relationnel, social. Elle entraine des comportements automatiques inadaptés qui ne font que la renforcer (évitement, anticipation, résignation...).

La personne anxieuse vit de réelles souffrances, cachant souvent cette problématique par peur du jugement, du regard des autres et se résigne souvent à vivre avec ce sentiment d’insécurité, de peur et parfois de honte, de gêne.

L’anxiété, ce n’est pas juste "être stressé-e", l'anxiété vous brouille l'esprit, s'invite de façon insidieuse, s'accroche à vous et vous raconte des choses incroyables. Et le pire, c'est que vous y croyez totalement ! 

Voici quelques situations que j' ai entendues de mes clients :

"Lors d'un concert, j'étais au milieu de la foule, d'un coup, j'ai eu très chaud et j'ai eu envie de fuir mais il y avait beaucoup de monde et j'ai eu peur de rester coincé là. Depuis, j'ai gardé cette peur de ne pas pouvoir me mettre en sécurité si ça va mal." 

"Tout d'un coup, j'ai senti que j'avais du mal à respirer, mon cœur tapait fort, et je voyais trouble et j'ai pensé que j'allais mourir. J'étais tellement mal ! J'ai vraiment eu l'impression que j'allais mourir et j'ai peur de revivre ça".  

"J'ai peur pour mes proches, je n'arrête pas de penser qu'il pourrait leur arriver quelque chose de grave, une maladie, un accident. Je tourne ça en boucle et je les appelle plusieurs fois par jour pour savoir si tout va bien. Ils n'en peuvent plus et moi, je n'arrive pas à m'en empêcher".

"En réunion, j'ai du mal à parler, je sens tous ces regards posés sur moi et je perds mes moyens. Je pense souvent à quitter mon emploi car je ne me sens pas à la hauteur". 

Je pourrai citer tellement d'exemples.

Se retrouver au milieu d'une foule, faire ses courses, prendre les transports en commun, partager un moment en famille, parler en public... toutes ces situations "banales" pour la plupart des personnes peuvent devenir un véritable calvaire pour les personnes anxieuses.

Les troubles anxieux sont reconnus et classés en différentes catégories dans le DSM-5. Il s'agit d'une grille qui permet de poser un diagnostic en se référant à des critères tels que les symptômes, la durée, les impacts sur le quotidien.... Je rappelle que seuls les psychiatres, psychologues et médecins sont habilités à poser un diagnostic.

  • l'anxiété généralisée : peur permanente pas forcément définie, sentiment que quelque chose de grave peut arriver
  • l'agoraphobie : peur des lieux, situations dont on ne peut s'échapper
  • la phobie sociale : peurs des autres, du jugement, du regard
  • les phobies spécifiques : peur profonde liée à des objets, animaux, textures, situations etc...
  • l'attaque de panique : peur intense avec sensation de perte de contrôle, de mort, de grand danger
  • l'anxiété de séparation : peur d'être séparé des figures d'attachement)

On parle également d'anxiété de performance (peur de l'échec), d'anxiété anticipatoire (inquiétudes pour des évènements futurs), d'anxiété liée à la santé (peur d'avoir une maladie), d'anxiété liée au trac (peur de parler en public...), d'anxiété parentale (peur de mal faire, inquiétudes excessives pour ses enfants...), d'anxiété relationnelle (abandon, séparation...) et bien d'autres encore.

Souvent les personnes subissent depuis longtemps cette anxiété, parfois même depuis leur enfance sans vraiment mettre un mot dessus. Certaines pensent qu'elles sont fragiles, excessives... et vont jusqu'à penser que c'est dans leur tempérament, que c'est normal "d être comme ça". 

Mais non : ce n’est pas normal d’avoir peur tous les jours, de s'inquiéter pour tout ou rien, de se sentir tendu-e sans raison, d'être toujours en hypervigilance, de s’empêcher de vivre en évitant les situations “au cas où”. 

Si vous vous reconnaissez dans un de ces troubles, sachez qu'il existe des solutions pour vous en sortir, retrouver la confiance en vous, retrouver une vie "normale" et améliorer votre qualité de vie.

Votre souffrance a besoin d'être entendue et reconnue pour pouvoir être soulagée. 

Ne restez pas seul-e et autorisez-vous à vous faire accompagner.

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