Et si l'anxiété n'était qu'un fausse alerte à apprivoiser ?
Vous connaissez le principe des systèmes anti-intrusions dont le but est de déclencher une alarme si quelqu'un pénètre chez vous. Pour le système, mouvement détecté = risque, danger = déclenchement automatique de l'alarme. Mais, ce système ne fait pas la différence entre un vrai voleur et un animal qui passe ou une branche qui bouge avec le vent, ce qui peut aboutir à de fausses alertes parce qu’il n’y a pas forcément intrusion.
Notre cerveau fonctionne comme ce système anti intrusion : quand vous ressentez de la peur, votre cerveau passe en mode "alerte" puisqu'il se sent menacé et il active une réponse automatique pour fuir ou combattre. Puis, une fois le danger écarté, le cerveau désactive l’alerte, le corps revient à son état normal, et tout rentre dans l’ordre.
Le problème chez les personnes souffrant d'anxiété généralisée ou d'un trouble anxieux, c'est que le cerveau s'active en permanence alors qu'il n'y a pas de danger réel, comme la branche qui bouge avec le vent ou l'animal qui passe. Il reçoit de fausses alertes à cause des peurs imaginaires ("et si je tombe malade", et si on me regarde", "j'ai peur de refaire une crise", " si je n'y arrive pas, je ne serai pas crédible"...). Toutes ces peurs ne sont pas réelles mais la personne vit sous la menace.
Alors pourquoi une fausse alerte prend de l'ampleur ?
- Parce que vous essayer de la fuir, de l’étouffer, de la combattre
- Parce que vous lui donner beaucoup d'importance
- Parce que vous paniquez quand elle est là
- Parce que vous vous jugez négativement
- Parce que vous anticiper et avez peur qu’elle revienne à n’importe quel moment
- Parce que vous pensez que vous ne pas faire face
Vous comprenez maintenant que pour changer les choses, il faut se pencher sur votre façon de réagir à cette fausse alerte. C’est en travaillant sur votre façon de la percevoir, sur votre interprétation, sur votre façon d’y réagir que vous réussirez à l’apprivoiser.
Et ce travail se fait dans la bienveillance envers vous-même parce que vous n’êtes ni faible, ni fautif-ve, vous ne le faites pas exprès et vous n’avez pas choisi de vivre avec cette anxiété. Vous ne vous levez pas le matin en disant « Ah ben aujourd’hui, je vais m’inquiéter beaucoup beaucoup !» ou « tiens ! je vais faire une petite crise de panique vers 10h ».
Non, l’anxiété, on s'en passerait bien mais en même temps, si elle se manifeste, c’est qu’il y a une ou des raisons car elle est là pour dire quelque chose, elle est porteuse d’un message qu’il conviendra de comprendre.
Et vous comment percevez-vous votre anxiété ? Comment vous interprétez ce qu'elle provoque chez vous ? Comment réagissez-vous ?