Quand l'interaction avec les autres est difficile : reconnaître et comprendre son inconfort social

En tant qu’être humain, nous avons tous besoin d’interactions sociales pour favoriser notre bien-être émotionnel, la confiance et le respect mutuel avec notre famille, nos proches, nos collègues, nos amis ou tout autre personne.

Les liens sociaux ne se construisent pas de la même manière pour tout le monde. 

  • Certain-es sont extraverti-es, aiment les contacts, favorisent les échanges, sont à l’aise … 
  • D’autres, plus introverti-es, ont un tempérament qui les pousse à préférer être seul-e ou à limiter leurs relations sociales. Auquel cas, ils ne ressentent pas de manque particulier ou de frustration. C’est un mode de fonctionnement qu’ils ont choisi et qui leur convient. Il n’y a rien d’anormal à aimer la tranquillité. 

Mais, quand la personne subit ce manque de relations sociales, qu’elle ressent une appréhension, une gêne, une tension, un malaise à l’idée de se retrouver en présence d’autres personnes, cela peut devenir problématique et devenir un trouble d’anxiété sociale.

L’anxiété sociale est liée à la peur et à l'anticipation négative de situations, d'évènements qui entrainent un contact avec les autres (réunions,  rencontres banales, faire ses courses, aller au restaurant, sortir de chez soi, manger/boire devant les autres,  relations professionnelles…).  

Faisons connaissance avec cette anxiété sociale car il est intéressant de comprendre ce qui se cache réellement derrière cet inconfort, derrière le fait que "ça coince", que "ça met mal à l’aise" d’interagir avec les autres. 

On parle souvent de "la peur des autres" mais l’anxiété sociale ne consiste pas à "craindre les autres" en tant que personnes malveillantes. C’est plutôt une peur centrée sur soi-même et sur la manière dont les autres pourraient nous juger, nous observer, nous critiquer, nous évaluer, nous rejeter, nous humilier, se moquer, nous percevoir par rapport à ce qu’on dit, fait, pense. Ces peurs ne sont généralement pas fondées et ne dépendent pas des autres puisqu'elles proviennent de notre imagination et de nos propres inquiétudes

Quelques exemples :

Vous assistez à un rassemblement et vous avez l'impression que tous les regards se portent sur vous alors qu'en réalité, la plupart des gens sont absorbés par d'autres choses.

Vous devez demander un renseignement à un vendeur et devez faire face à un stress intense en imaginant qu'il va se rendre compte que vous rougissez et se moquer de vous alors qu'en réalité, il va sûrement être bienveillant et faire son travail en répondant à vos questions.

Vous devez passer un entretien avec votre responsable et vous en êtes malade un mois avant car vous craignez de ne pas vous exprimer comme il faut, de ne pas savoir quoi répondre, d'être mal à l'aise et qu'il s'en rende compte. Cette peur est le fruit de votre anticipation négative alors que votre responsable n’a rien fait pour provoquer cette angoisse.

Lors d'une discussion, vous avez du mal à être attentif-ve à ce qui se dit car vous êtes préoccupé-e par votre apparence, sur ce que vous dites, sur la manière dont vous pensez être percu-e. Vous avez l'impression que les autres scrutent vos moindres faits et gestes. 

Ces exemples montrent à quels points ce regard des autres et leurs supposés jugements peuvent prendre le contrôle et empêcher de vivre pleinement les relations sociales. L’angoisse constante d’être observé·e ou jugé·e épuise mentalement et émotionnellement, et finit par peser sur la confiance en soi et le bien-être.

Comment se manifeste cette anxiété sociale ? 

Peut-être allez-vous vous reconnaître dans ce qui suit.

Au niveau physique, vous avez des symptômes tels que des palpitations, de l’agitation, des tremblements, des sueurs, la voix qui tremble, un nœud à la gorge, un poids sur la poitrine…
Au niveau mental : vos inquiétudes tournent en boucle à l’approche d’un évènement, d’une situation sociale. Vous avez des pensées anticipatoires négatives (surtout envers vous) :  " Et si je ne comprends pas ce qu’il dit ? ", " Et si je dis quelque chose de ridicule ? ", " Et si je rougis ? ", " Je ne suis pas capable de … "
Au niveau émotionnel : peur du jugement, panique, angoisse, tristesse, colère, insatisfaction, découragement, agacement, frustration, déception, insécurité, honte, fatigue, démotivation …

Au niveau comportemental :

  • Vous évitez, esquivez les relations sociales, les rencontres (appels téléphoniques, courses, entretien d’embauches, participation à des activités…)
  • Vous êtes en hypervigilance par rapport à ce que vous faîtes ou dites pour ne pas commettre d’erreur, ne pas vous retrouver dans l’embarras
  • Vous êtes dans l’auto-critique en ne relevant que ce que vous jugez avoir mal fait ou dit
  • Vous êtes à l’affût des réactions des autres et vous interprétez souvent, à votre désavantage, ce que vous avez vu ou entendu "Il a détourné le regard parce que je l’ai déçu", "Elle a baillé plusieurs fois quand on discutait, elle ne me trouvait pas intéressante", "J’ai eu une quinte de toux en pleine réunion, je me suis fait remarquer"...
  • Vous vous mettez rarement en avant, ne prenez aucun risque, ne donnez pas votre avis, vous allez dans le sens des autres même si vous n’êtes pas forcément d’accord
  • Vous anticipez les situations de façon négative et peu à peu, vous vous coupez des autres, vous préférez vous isoler
  • Vous trouvez des stratégies pour cacher ce que vous vivez (se faire le plus petit possible, rester en retrait, renforcer le maquillage pour masquer ces rougissements, trouver des excuses, faire ses courses en ligne…)

Comme dans tous les troubles anxieux, ces comportements de protection soulagent à court terme mais renforcent l’anxiété à long terme.

 

Les impacts sur votre quotidien :

  • Vous vivez une réelle souffrance
  • Vous pouvez vous isolez de plus en plus, ne plus fréquenter les autres
  • Vous trainez une fatigue persistante malgré le repos
  • Il vous est compliqué de passer à l’action
  • Vous perdez confiance en vous
  • Votre estime de soi est atteinte car vous ne vous sentez pas à la hauteur, vous vous dévalorisez
  • Vous laissez échapper des opportunités (rencontres amoureuses, proposition de postes, projets, fêtes…)
  • Il se peut que votre sommeil soit perturbé, votre appétit également
Que se passe-t-il en réalité ?

Pour votre cerveau, toute relation avec les autres est susceptible de vous faire souffrir à cause de toutes ces peurs que nous avons vues (embarras, jugement, évaluation, observation, rejet, honte etc…)

Quand vous imaginez un scénario catastrophe, ou que vous interprétez un silence, un regard, un geste comme une menace, c’est votre amygdale (celle qui se trouve dans votre cerveau) qui réagit trop vite et prend toute la place, vous empêchant de raisonner. Votre cerveau s’emballe et se met en mode survie avec tout ce que ça déclenche au niveau physique, mental, émotionnel.

Voilà pourquoi vous ne pouvez pas faire autrement que de subir la situation et que la seule solution est de vous protéger pour ne pas souffrir. Donc vous préférez éviter les interactions sociales, les réunions, les rendez-vous…
Mais, comme nous l'avons vu, l'évitement ne guérit pas votre anxiété.

Bonne nouvelle, le cerveau est malléable et on peut changer les choses, l’amener à percevoir la situation différemment, faire en sorte qu’il quitte ce mode d’alerte.

Je vous accompagne sur cette problématique pour :

Prendre conscience de ce qui se passe en vous (revenir à votre corps pour identifier comment se manifeste cette anxiété)

Apprendre à relâcher vos tensions corporelles liées au stress

Réguler votre système nerveux autonome et apaiser vos symptômes (palpitations, tremblements…) en quittant ce mode survie 

Vous reconnecter à votre sécurité intérieure

Apprendre à réguler vos émotions (notamment vos peurs) et prendre le recul nécessaire avant d’agir

Prendre conscience de vos comportements sécurisants qui ne sont pas adaptés et renforcent votre anxiété sociale

Adopter des comportements plus adaptés

Prendre du recul sur vos pensées automatiques (vous avez compris que la peur des autres est liée à vos peurs à vous et sont dues à vos interprétations, vos jugements faussés sur vous-même et sur les autres).

Renforcer vos capacités (être capable de ramener le calme, de poser vos limites, d’écouter vos besoins, d’adaptation…

Identifier vos ressources (entourage, soutien, expériences positives, valeurs…)

Vous vous sentirez

Plus détendu·e, libéré·e de vos tensions physiques et mentales

Plus serein·e face aux situations sociales stressantes du quotidien

Plus confiant·e et apaisé·e dans vos relations aux autres

Plus à l’écoute de vos émotions et de vos réactions

Plus ancré·e et équilibré·e, capable d’utiliser vos ressources intérieures

Reboosté-e, redynamisé-e

 

Vous pourrez alors 

Aller vers des relations sociales plus saines

Refaire des activités que vous aviez mis de côté

Aller au travail avec plus de légèreté

Retrouver ou reprendre confiance en vous 

Retrouver la confiance dans les interactions sociales

Vous nourrir à nouveau de ce lien social qui vous a manqué

Retrouver un équilibre entre lien social et besoin de solitude

Même si cela peut vous sembler difficile aujourd’hui, il est possible de changer les choses. Comme tout accompagnement, il est parfois nécessaire de faire appel à différents professionnels qui sont complémentaires pour être plus efficaces. 

Il appartient à chacun d’aller vers ce qui lui "parle", vers ce qui "l’appelle" (traitement médical, psychiatre, médecin, psychologue, sophrologue, hypnothérapeute, énergéticien…). L’essentiel étant de faire ce pas pour vous, pour retrouver confiance et sérénité dans les relations sociales.

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