Stress chronique ou anxiété généralisée ? 
Faire la différence
Le stress
Le stress est une adaptation face à une situation :
- précise : vous savez ce qui le déclenche (un examen, une présentation, une tâche à réaliser, un travail à rendre, des responsabilités élevées, un accident, une surcharge mentale…)
- sur laquelle vous n’avez pas de contrôle (votre patron vous donne un travail urgent avec un délai très court, vous avez fait une erreur qui a des conséquences importantes, vous allez arriver en retard à cause d’un embouteillage, un client se révèle mécontent…)
- qui est nouvelle, inhabituelle
- non prévue
- et vous vous sentez menacé-e (je n'y arriverai pas, je ne suis pas à la hauteur, je vais être jugée…)
Lorsque la situation est terminée ou que la cause a disparu, les stress diminue et/ou disparait.
Si la cause perdure, le stress peut devenir chronique, avec le risque d'un épuisement et d'un burn-out.
L'anxiété généralisée
L’anxiété est une adaptation face à une situation :
- imaginaire (on imagine ce qui pourrait se passer)
- avec anticipation négative (ça va mal se passer)
- tout est perçu comme un danger, une menace
L’anxiété persiste et perdure dans le temps avec des symptômes physiologiques mais aussi mentaux (ruminations, on tourne en boucle, sensation de perte de contrôle, peur diffuse, hypervigilance, fatigue…)
La personne anxieuse va mettre en place de comportements de protection (évitement, anticipation excessive, perfectionnisme, procrastination…) qui deviennent des automatismes pour se rassurer mais qui ne sont pas toujours adaptés.
En résumé, le stress est lié à une situation concrète, identifiable qui provient d’un facteur extérieur. Une fois que la cause disparait, le stress disparait également. Si la cause perdure, le stress devient chronique.
L’anxiété, elle, est une réaction à des inquiétudes, des peurs qui n’ont pas vraiment de cause identifiable et qui se trouve à l’intérieur de nous.
Vous pouvez donc être :
- stressé-e sans être anxieux-se (ex. beaucoup de travail, surcharge mentale, défi à relever… mais pas d’inquiétude excessive).
- anxieux-se sans source de stress réelle (ex. inquiétudes constantes alors que tout va bien).
- les deux : le stress prolongé peut nourrir l’anxiété, et l’anxiété amplifie la perception du stress.
Il est donc important de clarifier la véritable problématique afin d’ajuster l’accompagnement
Si vous voulez y voir plus clair, je vous invite à vous poser ces quelques questions pour comprendre si ce que vous ressentez est plutôt du stress ou plutôt une tendance à l’anxiété.
Lorsque vous sentez le stress ou l’anxiété, prenez le temps de vous "pauser" et demandez-vous :
- Comment je me sens ? tendu-e, inquiet-e, angoissé-e, fatigué-e, mal à l’aise, envie de pleurer, bouillonnement intérieur, triste, découragé-e, perdu-e…
- Quels sont mes sensations corporelles ? palpitations, tremblements, transpiration, oppression, poids sur l’estomac, nœud à la gorge, tensions diverses…Quelles sont mes pensées, qu’est-ce que je me dis ? je rumine / j’imagine des scénarios catastrophes / je doute / je n’y arriverai pas…
- Qu’est-ce qui déclenche ce que je ressens ? rendez-vous / conflit / inquiétude /souvenir / tâche à réaliser / quelque chose d’inexpliqué / un ressenti / mauvaise nouvelle…
- Depuis combien de temps ça dure ? c’est ponctuel / depuis plusieurs mois / de temps en temps / de plus en plus souvent…
- Est-ce que ça impacte mon quotidien ? ça m’empêche de dormir / j’évite de faire certaines choses / je travaille encore plus / ça me booste / ça m’empêche de passer à l’action / je ne laisse aucune place à l'imprévu / je m'épuise à tout préparer à l'avance / je n'arrive pas à profiter…